Deci deça

Plein de petites choses sans grande importance.

Heille, a'est rouge!

Heille, a'est rouge!

  1. J'ai des reflets rouge dans les cheveux. Je voulais de grosses bandes rouges, mais ma coiffeuse "a chocké" et a admis qu'elle n'en a pas mis assez en me coupant les cheveux. C'est correct. Je peux vivre avec. Mon fils déteste ça.
  2. Le chien commence à savoir vivre. Il a encore tendance à mordiller quand il est énervé et à sauter sur le Chaton, mais les choses s'améliorent.
  3. En parlant du garçon, aujourd'hui est sa "cérémonie de graduation" de la garderie. Je suis sérieuse et je suis parfaitement sidérée. Elles vont déguiser les enfants avec des petites toges et des mini-mortiers et les faire parader devant les parents et leur donner une espèce de bout de papier genre diplôme, pour la simple raison qu'ils ont 4 ans et iront à la pré-maternelle l'année prochaine. Mamou et moi avons tous les deux rencontré des personnes qui ont "doublé" leur maternelle, nous pouvons donc comprendre en principe l'idée de faire une cérémonie avant de passer au primaire. Je trouve que c'est stupide au centuple, mais je peux comprendre. Je comprends aussi qu'une cérémonie à la fin du secondaire est importante, parce que pour plusieurs ce sera la seule graduation de leur vie. Mais à la garderie? Vraiment? Qu'est-ce qu'il a fait pour mériter cela mon fils? Il a survécu à son quatrième anniversaire? Ça ne fait aucun sens et je suis contre. Mais, bon, oui, je vais prendre des photos et des vidéos.
  4. En parlant de choses déprimantes, les élections en Ontario de hier ont vu l'élection de Kathryn Wynne et des Libéraux. Comme je l'ai dit ailleurs, c'est le moins pire des mauvais choix. Je ne sais pas ce que j'aurais fait si Tim Hudak les Conservateurs avaient pris le pouvoir. Un vrai fou, cet homme. Je suis une femme de gauche, fermement de gauche, mais comme les NPD n'avait pas espoir de gagné et le Parti vert n'est pas décidé s'il sera de droite ou de gauche, je ne savais pas pour qui voté. Comme je l'ai dit au téléphone pendant une des cinq fois que les travailleurs de la candidate conservatrice locale ont appelé, j'ai assez de respect pour moi-même pour ne pas avoir voté pour des épais. Et j'ai peut-être envoyé chier l'un d'entre-eux et condamné la candidate à l'enfer lors d'un de ces infinis appels. Je crois pouvoir faire confiance à Wynne, même si toute personne sensée ne devrait pas faire confiance à l'institution du Parti libéral de l'Ontario. Au moins, on est pas pris avec Hudak pendant quatre ans. Fait intéressant, elle est la première Première ministre au Canada à être ouvertement gay et le premier chef de gouvernement ouvertement gay dans le Commonwealth et dans le monde anglo-saxon.

Today, I had a Graphical Epiphany

My friend @wendywoohoo, my favorite UX genius, was at the IA Summit 2014 conference in San Diego this past week, where a host of UX geniuses discuss information architecture, user experience and web design. I alway look forward to Wendy going to conferences, because she live tweets all the presentations and posts links to wonderful visual notes by attendees. Following those links into glorious web ratholes today, I found what I was looking for this past year in terms of a graphical design approach to my seminar discussions. I aim to apply this in all my upcoming courses. If I find a way, I'll retrofit my old courses as well.

I had an epiphany, people! Here are the results.

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De mascottes et de stéréotypes

La région d'Ottawa est une des régions les plus bilingues du Canada. Elle est aussi l'un des endroits où la résistance au fait français est très intense. Depuis quelques mois, on remarque aussi que la région d'Ottawa est bien dotée en personnes (surtout, mais pas inclusivement, des hommes) qui aiment associer leurs équipes sportives préférées avec des mascottes à fortes connotations ethniques négatives. Après les Amérindiens, on s'en prend aux Canadiens-français. L'équipe d'expansion de la CFL de la ville, les Redblacks (en principe aussi Le Rouge et Noir), s'est donné "Jos Mufferaw" comme mascotte, un gros "lumberjack" à la mâchoire carrée, à la chemise carreautée et à la tuque fière.

Joe Mufferaw dans toute sa splendeur...

Joe Mufferaw dans toute sa splendeur...

Le problème, majeur, est que ce personnage est basé sur une chanson folk de Stompin' Tom, elle-même inspirée de la chanson "Jos Monferrand" de Gilles Vigneault, chanson basée sur l'histoire vraie de Jos Montferrand, alias Jos Favre, qui s'est battu contre la discrimination envers des Canadiens française dans l'industrie du bois en Outaouais. Sans surprise, les Franco-Ontariens et les Québécois de la région sont plutôt outrés. Pour leur part, les supporters de l'équipe choisissent de n'y rien comprendre. Je dis "choisissent" en raison des conversations (comme celle incluse au bas de cette entrée) qui pourrissent les médias anglophones depuis deux jours. En somme, les médias et autres anglophones estiment que Jos Mufferaw n'est pas un symbole canadien-français, mais une légende locale basée sur le passé bûcheron de toute la région et que toutes les ethnicités de la région ont produit des bûcherons et que donc un bûcheron ne peut pas être un stéréotype canadien-français. Cette affirmation est répétée ad nauseam, malgré l'abondance de preuves du contraire, non seulement sur Montferrand lui-même, mais sur le stéréotype du gros bûcheron mal dégrossi canadien-français, comme le "lumberjack" dans Bugs Bunny, par exemple.

Il s'appelle Blacque Jacque Shellacque

Il s'appelle Blacque Jacque Shellacque

Bien sûr, le problème majeur avec l'argument que Mufferaw n'est pas Montferrand et que ce premier n'est qu'une légende même si le second fut un personnage historique, est que la mascotte s'appelle "Jos Montferrand" en français. Donc, malgré l'égosillage des Anglos qui tentent d'expliquer aux Francos qu'ils ont tort de s'offusquer, le fait est que la mascotte est encore une fois un stéréotype canadien-français et une usurpation historique.

Ce serait comme si une équipe de sport américaine se choisissait une mascotte d'allure amérindienne stéréotypique inspirée de Crazy Horse, l'appeler "Curly" (parce que Crazy Horse avait les cheveux frisés) mais appeler cela un hommage. Comme si Chief Wahoo des Indiens de Cleveland est un hommage. Comme si Aunt Jemima est un hommage, ou Uncle Ben. Ce n'est pas parce que cette fois-ci, la mascotte est blanche que cela n'est pas moins insultant. Je fulmine contre les Braves d'Atlanta, les Indiens de Cleveland, je ne suis battu contre les Redskins de Nepean. Je vais me battre contre l'usage insultant de "Joe Mufferraw".

Lus récemment/read recently

Encore quelques lectures pour le plaisir.

Veronica Schanoes, Burning Girls (Tor.com Original). This is one of the best things I have read in years. I am not exagerating. I am not kidding. This is how Urban Fantasy should be. Jewish women, immigrants in New York, demons and witches, and labour unrest in the 1920s. So good. You'll cry at the end. This novella is free on Kindle. Go read.

Derek Landy. The Mystery of the Haunted Cottage (Doctor Who Digital, Puffin). The Tenth Doctor and Martha land on a planet than didn't exist before and somehow find themselves in the middle of one of Martha's favourite childhood book, a riff on The Famous Five series called The Troublemakers. Trouble ensues. Since this series of novellas were written by children's writers, it made sense, somewhat, that one of them would play up on the children's books theme, but it makes the story very simplistic, as simplistic as the Famous Five novels were. I remember those; I read a bunch of them in French as Le Club des Cinq and I watched the tv series.

Charles Carpentier. Une ville souterraine. Histoire merveilleuse (collection ArchéoSF, Publie.net). Un historien amateur (un "antiquaire"), se promenant dans la campagne du Département de la Manche, découvre qu'une ville romaine habitée existe sous un plateau près de d’Avranches. Le texte est didactique et descriptif, l'action se passe presque entièrement hors champs et la belle meurt à la fin. Publié à l'origine en 1885, ce court roman du genre "civilisation perdue" est, franchement, très ennuyant. Je ne le recommanderais qu'à ceux qui, comme moi, étudient les littératures de l'imaginaire du 19e siècle et de l'Âge de Radium de la SFF (1900-1939).

Mi-session

C'est un cliché, mais le temps passe vite cette session-ci. Peut-être parce que je suis toujours malade et toujours débordée, qui sait, mais j'en suis à la sixième semaine du trimestre. La semaine de lecture commence lundi.

Hormis les tracasseries administratives qui furent encore plus nombreuses cette année en raison des réformes imposées par l'université. En plus des lettres de références pour mes étudiants (j'en écris une autre tout de suite après ceci) et des articles qui en finissent plus de ne pas se faire écrire. J'ai été occupée, pour de vrai, depuis janvier. Depuis septembre en fait.

Mon cours va vraiment très bien. J'en suis franchement satisfaite. Heureuse. Mes étudiants me le font sentir et me le disent. Ils préfèrent mon cours. Seule une étudiante a vraiment des problèmes, mais je soupçonne qu'elle n'est pas "neuro-normale" (comme on dit dans le jargon médical) et que ses difficultés viennent de difficultés d'apprentissage plus généralisées.

Aujourd'hui, j'ai distribué des publicités de nourriture datant de 1935 à 2013, avec l'instruction d'identifier leur première réaction, leur réaction primaire, à l'annonce et d'expliquer comment leur réaction symbolise les changements dans la culture alimentaire nord-américaine depuis le milieu du 20e siècle. Deux étudiantes ont demandé que je leur donne une autre annonce, parce qu'elles avaient beaucoup trop de difficultés avec celle que je leur avait assignée, mais j'en avais en réserve justement pour cette éventualité. Les discussions furent vives et intéressantes. J'ai hâte de lire les rapports. Pour tout dire, jusqu'à présent, la plus basse note que j'ai attribuée fut 4 sur 5. Ils sont bons, mes étudiants.

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Je commence déjà à penser à l'année prochaine et au cours sur la Pseudo-histoire que je compte proposer. J'ai hâte. Pour la première fois depuis longtemps, je suis dynamisée par mon enseignement, même si j'y préfère toujours la recherche.

Sur ce, j'ai une lettre à écrire.