Mi-session

C'est un cliché, mais le temps passe vite cette session-ci. Peut-être parce que je suis toujours malade et toujours débordée, qui sait, mais j'en suis à la sixième semaine du trimestre. La semaine de lecture commence lundi.

Hormis les tracasseries administratives qui furent encore plus nombreuses cette année en raison des réformes imposées par l'université. En plus des lettres de références pour mes étudiants (j'en écris une autre tout de suite après ceci) et des articles qui en finissent plus de ne pas se faire écrire. J'ai été occupée, pour de vrai, depuis janvier. Depuis septembre en fait.

Mon cours va vraiment très bien. J'en suis franchement satisfaite. Heureuse. Mes étudiants me le font sentir et me le disent. Ils préfèrent mon cours. Seule une étudiante a vraiment des problèmes, mais je soupçonne qu'elle n'est pas "neuro-normale" (comme on dit dans le jargon médical) et que ses difficultés viennent de difficultés d'apprentissage plus généralisées.

Aujourd'hui, j'ai distribué des publicités de nourriture datant de 1935 à 2013, avec l'instruction d'identifier leur première réaction, leur réaction primaire, à l'annonce et d'expliquer comment leur réaction symbolise les changements dans la culture alimentaire nord-américaine depuis le milieu du 20e siècle. Deux étudiantes ont demandé que je leur donne une autre annonce, parce qu'elles avaient beaucoup trop de difficultés avec celle que je leur avait assignée, mais j'en avais en réserve justement pour cette éventualité. Les discussions furent vives et intéressantes. J'ai hâte de lire les rapports. Pour tout dire, jusqu'à présent, la plus basse note que j'ai attribuée fut 4 sur 5. Ils sont bons, mes étudiants.

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Je commence déjà à penser à l'année prochaine et au cours sur la Pseudo-histoire que je compte proposer. J'ai hâte. Pour la première fois depuis longtemps, je suis dynamisée par mon enseignement, même si j'y préfère toujours la recherche.

Sur ce, j'ai une lettre à écrire.

Equité de mes deux

Même après quelques jours, je suis encore furax.

En mai dernier, j'ai accepté de servir comme représentante du Bureau d'Équité sur le comité de promotion et de renouvellement de mon département. Mon rôle est de m'assurer que le processus est conforme à la convention collective et à la loi sur l'Équité au travail de l'Ontario. Comme j'ai la formation nécessaire, mais pas la certification*, j'ai contacté ledit Bureau dès le mois de mai et encore en juin pour savoir quand  les sessions de certifications auraient lieu. Lorsque ledit Bureau m'a enfin répondu, on m'a transmis les dates des sessions en juin et juillet, à des moments où je n'étais même pas en Ontario. Je les ai contacté encore, pour avoir le temps des séances de septembre, mais je n'ai pas eu de réponse, pas de réponse à aucun de mes courriels.

Nous voici en novembre et lundi je reçois un courriel de l'adjointe administrative du Bureau d'Équité me disant que notre comité contrevient au règlement parce que je n'ai pas la certification et que je dois me retirer avant que le processus soit annulé.

Vous comprendrez que j'ai collé au plafond. Mon courriel, très poli, expliquant en détail mes tentatives répétées pour avoir quelques informations que ce soit, fut répondu par un courriel très sarcastique me disant qu'il n'y avait pas de traces de mes requêtes et que de toutes façons, les horaires des séances sont disponibles sur le site internet du Bureau – celui-là dont l'accès est restraint pas un mot de passe – implicitant que c'était de ma propre faute si je n'avais pas obtenu la certification à temps.

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Non, je n'ai toujours pas décollé du plafond. 

Une très généreuse collègue qui a la certification a pris le relai et signera les formulaires à ma place. Elle est très gentille. Je suis aussi inscrite à la séance de certification du 20 février prochain et le Bureau d'Équité peut se mettre leur adjointe administrative où je pense.

 

 

* Oui, la formation et la certification sont deux choses séparées. Vous avez bien lu.