J'aimerais pouvoir vous dire que mes parents m'ont aidée, mis ce serait un mensonge. En toute honnêteté, ce fut comme si j'avais trois enfants dans ma maison. Mon père a un mode: pas tout à fait là. À plusieurs reprises, le Chaton lui parlait et il ne l'entendait pas. Mon père est un peu dur d'oreille, c'est vrai, mais quand son petit-fils se plante devant lui, le regarde et lui demande quelque chose, il ne se sent rend pas toujours compte. Je ne devrais pas avoir à dire "Hey, Pépé, ton petit-fils te parle!"
Pour sa part, ma mère a deux modes: "dis-moi quoi faire à tout instant et sur le champ" ou "je prends le contrôle total de tout". Alors, au lieu de faire le souper parce qu'il est 17h30 et que j'ai le Chaton qui hurle dans les bras (me forçant à le déposer par terre pour aller faire à souper d'urgence), par exemple, elle récure ma cuisine sans que je lui demande, le lendemain matin, pendant que le Chaton me hurle dans les bras.
Comme le Chaton faisait de l'angoisse, il n'a pas voulu (ou pu) dormir le jour et s'est endormi très tard, tous les soirs, dans mon lit. Lorsqu'il s'est enfin endormi, est-ce que j'ai pu me reposer? Non, parce que ma mère avait une longue liste de choses à me dire qu'elle n'avait pas pu me dire pendant que le Chaton hurlait. De plus, mon père voulait que je lui règle ses problèmes d'électronique. pendant son séjour chez-moi.
Le point positif de la fin de semaine: ma mère s'est enfin rendue compte que nous ne mentions pas quand nous lui disions que notre fils faisait de l'angoisse et pouvait être très difficile, surtout pendant qu'il est en crise. Elle ne l'avait jamais vu, parce qu'il ne leur faisait pas assez confiance pour leur montrer cet aspect de sa personne de peur d'être rejeté. Le Chaton doit leur faire beaucoup plus confiance, puisqu'il ne s'est pas du tout caché en fin de semaine. Ouf!
Comme Mamou était en retraite, je ne voulais pas le déranger trop, mais le Chaton demandait sans arrêt où était son père et voulait lui parler. Je crois l'avoir appelé cinq fois entre jeudi et samedi soir à la demande du Chaton, soit moins de la moitié de ce que ce dernier souhaitait. J'ai appelé lorsque le Chaton menaçait de sérieusement décompenser. On fait ce qu'on peut. À deux reprises, le Chaton a laissé un message sur la boîte vocale de son père, ce qui est adorable: "T'aime. Bye bye, Papa!"
Enfin, je dois dire qu'il est merveilleux d'avoir une maison silencieuse. Lorsque mes parents sont là, la maison est bruyante. Non seulement parce que mon père monte le son de la télé et de la radio, mais parce que ma mère parle toujours très fort, mes parents s'engueulent à longueur de journée et elle est tellement nerveuse, j'entends un buzz quand elle est dans les parages.* La seconde qu'elle n'est plus là, silence.... En plus, avec le Chaton qui hurlait sans arrêt... J'étais très nerveuse moi-même et ma patience était à bout. Le Chaton m'a demandé d'arrêter de chicaner Mémé et a demandé à Mémé d'arrêter de chicaner Pépé. Il avait raison. Je ne suis excusée. Pas Mémé.
Ma mère m'a écrit ce matin, un courriel fleuve comme seule elle peut le faire. Pour dire qu'elle aime mon fils, qu'elle comprend enfin nos difficultés et pour nous dire qu'au voyage de retour son train était en retard, elle a écrit plus de mot que cette entrée entière. Un message rempli de points d'exclamation et de majuscules. Un message presque aussi épuisant que sa présence.
Cette entrée de blogue est bien incohérente et je m'en excuse. Je suis très fatiguée et mes émotions sont encore à fleur de peau. J'espère que la prochaine entrée vous sera plus intéressante.