Dancing Suite, part 1: Games, and the People Who Play Them
Games, and the People Who Play Them.
Read MoreÇa va être du gâteau
Weirdo, geek, historical anthropologist, living with a penguin lover in the shower, and a pre-schooler with more energy than thermonuclear war.
Games, and the People Who Play Them.
Read MoreAs many of you know, Public Safety Minister Ralph Goodale recently introduced to the House of Commons Bill-23, an Act respecting the pre-clearance of persons and goods in Canada and the United States. This bill, if passed without amendment (and it is likely to pass during this Parliament session) would give "U.S. border guards new powers to question, search and even detain Canadian citizens on Canadian soil". It would also "erode the standing of Canadian permanent residents by threatening their automatic right to enter Canada". See this article for more information. http://www.cbc.ca/news/politics/pre-clearance-border-canada-us-1.3976123 In short, agents of the American government would have the power to detain, interrogate and search Canadian citizens and permanent residents within Canada, even preventing them from leaving the US customs area after having entered it. On top of potentially being in violation of the Canadian Charter of Rights and Freedoms, it would put into question the value of Canadian citizenship for those not born in the country, at the very least. In any case, the bill would directly and negatively affect those of our colleagues and students who already face «special screenings» at the hands of the TSA.
I encourage all members of the department to write (or call) your member of parliament, to Ralph Goodale and Justin Trudeau at the earliest occasion. I have included a template letter below (drafted by Canadian author Amal El-Motar) and my French language translation, to press upon them your displeasure at this bill. It is not scheduled for debate this week, so there is enough time to tackle the issue before it becomes a problem.
Let's do this!
ENGLISH
[Your MP here]
I’m writing to express my deep concerns about Bill C-23, an act respecting the pre-clearance of persons and goods in Canada and the United States, introduced by Mr. Ralph Goodale (https://openparliament.ca/bills/42-1/C-23/), and discussed in some depth in this CBC article: http://www.cbc.ca/news/politics/pre-clearance-border-canada-us-1.3976123
As your constituent and a Canadian citizen, I take particular exception to section 31 of the bill; therein, the bill proposes empowering American Customs and Border Patrol agents, acting as pre-clearance officers, to detain and question Canadian citizens on Canadian soil.
While the spirit of the law pertaining to 31(2) might exist within the realm of reasonable questioning and information gathering, the language is suitably nebulous such that a preclearance officer might interpret section 31(2b), “questioning the traveller for the purposes of indemnifying them or determining their reason for withdrawal,” as a licence to excessive interrogation and detention. It is my opinion that the limitation on section 31 outlined in 31(3), specifically the language surrounding “unreasonable delay” is vague and fails to explicitly protect Canadian citizens from an unconstitutional challenge to their liberty at the hands of foreign nationals.
While I understand that it is a privilege to enter the United States of America, the Charter rights guaranteed to Canadian citizens on Canadian soil do not end in a pre-clearance area. To that end, I would ask you to review this bill, and propose an amendment to its language that would not leave Canadian citizens in Canada beholden to foreign authority and potential abuses of power.
Sincerely yours,
[Your name]
FRANÇAIS
[Votre député ici]
Je vous écris pour exprimer mes profondes inquiétudes à propos du projet de loi C-23, la Loi relative au précontrôle de personnes et de biens au Canada et aux États-Unis, présenté par M. Ralph Goodale (http://www.parl.gc.ca/HousePublications/Publication.aspx?Mode=1&DocId=8380353&Language=F), et discuté en profondeur dans cet article de la CBC: http://www.cbc.ca/news/politics/pre-clearance- border-canada-us-1.3976123
En tant qu’électeur et citoyen canadien, je m’oppose particulièrement à l'article 31 du projet de loi. Le projet de loi propose de permettre aux agents américains de la douane et de la patrouille frontalière (TSA), agissant en qualité d'agents de pré-dédouanement, à détenir et à interroger les citoyens canadiens sur le sol canadien.
Bien que l'esprit du droit applicable au paragraphe 31 (2) pourrait être justifiable dans le cadre d'un interrogatoire raisonnable et d’une collecte d'informations, le libellé est suffisamment vague pour qu'un agent de précontrôle pourrait interpréter l'article 31 (2b), «interroger [le voyageur] aux fins d’identification ou de vérification des motifs pour lesquels il se soustrait», en tant que permission excessive d'interrogatoire et de détention. À mon avis, la limitation de l'article 31, énoncée au paragraphe 31 (3), plus précisément le libellé entourant le «délai raisonnable», est vague et ne protège pas explicitement les citoyens canadiens d'une contestation inconstitutionnelle de leur liberté aux mains de ressortissants étrangers.
Même si je comprends qu'il soit un privilège d'entrer aux États-Unis d'Amérique, les droits garantis aux citoyens canadiens en territoire canadien par la Charte des Droits et Libertés ne se terminent pas dans une zone de pré-dédouanement. À cette fin, je vous demande de réviser ce projet de loi et de proposer un amendement à sa formulation qui ne permettrait pas que les citoyens canadiens en territoire canadien soit soumis à l'autorité étrangère et à des abus de pouvoir potentiels.
Bien à vous,
[Votre nom]
Je travaille à reconstruire mon cours en ligne sur la francophonie canadienne, un travail de longue haleine, surtout que je ne suis pas seule à le faire. Je dois terminer le Module 1 avant la fin du mois, un test, ce qui veut dire que je dois apprendre comment filmer et éditer un tout nouveau type de vidéo en quelques jours. J'ai aujourd'hui un rendez-vous à distance avec Doug Neill, qui a fait de ces videos croquinotes son pain et son beurre, mais le courbe d'apprentissage est abrupte.
Hop, au travail!
Depuis le mois d'août dernier, je tente d'écrire le livre qui n'en finit plus de finir, sans succès. Il y a eu des conférences, puis le déménagement, puis l'AVC de mon père, puis des problèmes scolaires du Chaton, puis Noël, puis des dates de tombées impromptues, etc., etc., etc. Dans tout cela, j'ai aussi refondu le plan général du livre deux fois, parce que j'ai retiré un chapitre pour le transformer en un autre livre, proposé à une maison d'édition universitaire majeure, qui ont depuis refusé, ce qui m'a demandé de regosser le plan pour réintégrer le matériel. Ma réflexion générale sur le sujet a grandement évoluée depuis août, ce qui est normal parce que j'ai révisé mes notes et mes sources.
Tout ceci résulte en moins de 1000 mots d'écrits sur un total de 75000 mots prévus.
J'ai toujours deux très grosses dates de tombées avant avril, en plus de mes étudiants, la préparation de cours et tout et tout.
Tout ceci explique grandement l'absence d'avancée dans ce projet. Mais ce n'est pas la raison principale.
La raison principale? Je me fous de ce projet. Je me veux plus travailler dessus. Je veux dormir. Je veux prendre ma retraite. Je veux travailler sur ma fiction. Sortez-moi de ce trou de carrière de merde, s'il-vous-plaît.
...
Bon, de retour au travail. Assez grogné.
Décidément, 2016 est cruelle.
Sans Umberto Eco, je ne serais pas la chercheuse que je suis aujourd’hui. C’est aussi simple que cela. Je n'exagère pas.
Avec Maurice Halbwachs, Husserl, Paul Connerton et Benedict Anderson, Umberto Eco a construit la base de mon approche analytique. Je suis une anthropologue historique. J’étudie comment les personnes et les communautés s’imaginent et se représentent leur passé, leur présent (et leur existence) et leur avenir. J’étudie comment les narrations qu’elles se font modèlent leurs vie. En quoi elles constituent leur encyclopédie. Je conçois ces narrations de manière phénoménologique, comme étant vécue et ressentie, et j’approche ces histoires, ces textes par la poétique d’Eco. Sans L’Œuvre ouverte, Lector in Fabula et Les Limites de l’interprétation, je ne serais pas qui je suis. Dans ma thèse de doctorat, j’ai 70 pages de théorie et Eco s’y trouve dans presque toutes. Dans mes travaux sur le doublage au Québec, ses réflexions sur la traductions sont partout.
Sans Eco, je ne serais rien.
Mon texte préféré, De Bibliotheca, est une toute petite plaquette, une conférence donnée à Milan en 1985, sur ses bibliothèques préférées (dont Robarts à UofT), sa conception de la bibliothèque idéale, sur Borgès et du bibliothécaire dans Le Nom de la Rose. L’ayant lu dans une édition rare des Éditions Échoppe de 1986, j’en n’ai trouvé une copie pour moi qu’en 2010, dans une minuscule libraire d’Ottawa. J’ai sauté de joie.
J’ai bien sûr lu tous ses romans et presque tous ces autres livres. J’ai bien aimé Le Nom de la Rose et adoré Le Pendule de Foucault*, mais mon roman préféré du Maestro est La Mystérieuse Flamme de la reine Loana. Je me souviens d’en être bien surprise sur le moment, mais c’était pourtant évidant. Le roman présente les dernières réminiscences d’un homme d’âge mûr, au prise avec un AVC majeur, dans l’inconscience des dernières heures de sa vie. C’était pourtant évident, mon roman préféré d’Eco présente la narration constitutive d’un homme à la fin de sa vie.
Il n’y a pas de mot pour exprimer combien je suis triste qu’il n’y aura plus de nouvelles publications du Professore. Bien sûr, il y aura des amas posthumes, mais seront-ils vraiment de lui, ou de ses éditeurs colligeant des fragments pour nous ses élèves attristés?
* Je t’emmerde, Dan Brown
Hier, en parlant à l'enseignante de mon fils dans le couloir de l'école, j'ai appris que mon fils lit à un niveau de Première année du primaire, tout haut et tout seul, qu'il fait des petites sommes et mêmes des soustractions simples et qu'il est tout à fait capable d'écrire des phrases de deux ou trois mots. Et ce, depuis des semaines.
Mais seulement à l'école.
À la maison, il refuse systématiquement de faire tout cela. Il reconnait les "lettres amoureuses" (an, en, ou, au, eau...) et nous les pointe dans les textes que nous regardons, mais lire tout seul? Non. Au moins jusqu'à hier soir.
Hier soir au coucher, il a accepté le lire le mot "doudou" tout seul. Ce matin, il a écrit une devinette au complet, ci-haut, bien qu'il m'a demandé de lui épeler les mots.
On espère que cela se poursuivre.
[This post has been in draft for weeks now, so I might as well publish it, in all its fuzzy logic glory now, because I doubt I'll ever finish it soon.]
Last December, my mother, my sister and I each got a version of the fast-spreading feminist tattoo phenomenon that is the Non-Compliant logo from the comic Bitch Planet. Hundreds, probably thousands, of women in North America also have gotten this tattoo, to symbolize and announce their independence from gender norms and their lack of fear at not being what society wants us all to be. I do not regret it at all. I have had complements, questions and a few women have had loud, heartfelt belly laughs when I told them about it. My brother-in-law asked me if I was going to be thrown away now that I had been stamped non-compliant, but he's an engineer and he does not get it. That's ok, he's a dear that way.
In any case, I have been thinking about all of us who now bear the mark, and I think I stumbled in something interesting. The NC tattoo is kind of another scarlet letter. The branded A on the adulteress's chest was meant as a mark of shame, but Nathaniel Hawthorne's heroine managed to find some pride in her actions, even through all her guilt. I think Kelly Sue DeConnick, the author of Bitch Planet, imagined the NC logo branded on the women sent to the Auxiliary Compliance Outpost to serve as a Scarlet Letter in the narrative. I think the parallel, the literary reference, is intentional. These women, who are too fat, too black, too willful, too independent, too strong for society, are deemed non-compliant, branded as such, and sent away. And yet, most of the characters in the comic manage to find pride, or anger at least, in their predicament. In this way, NC is A but multiplied. Which is why so many women, like my mother, my sister and I chose to brand ourselves with it. In the world of Bitch Planet, I can assure you I'd have been sent there a long time ago! To be frank, my sister would have gotten the Scarlet letter a few hundred years ago too.
The key difference is the pride in not complying. All these women do not comply to society's expectations in women, in gender definitions, in body type, in behaviour. I will not comply. My sister will not comply. My mother has turned not listening to anyone into an art phone! And we will flaunt our stubbornness and our strength and our difference. I'm fat, I'm loud, I'm usually the smartest person in the room, and I've got tired of hiding that fact around age 28.
There is it.
1. «De Surréal à Montréel: Réflexion historique sur les futurs imaginés du Québec»
C’est une vérité de la Palisse que toute production culturelle, dont la littérature, exprime les angoisses, les espoirs et les questionnements identitaires de la communauté qui la produit. La science-fiction ne fait pas exception. Au contraire, la science fiction québécoise (SFQ) est parti- culièrement parlante sur les troubles identitaires du Québec depuis les années 1970. Les textes de SFQ révèlent toutes les configurations imaginables, heureuses ou malheureuses, du Québec projeté dans l'avenir.
Dans cette conférence, je présenterai les bases théoriques et méthodologiques de mon nouveau projet majeur de recherche: une approche historique de la SFQ en tant que production culturelle de la société québécoise permettant d’éclairer l’encyclopédie (dans le sens d’Umberto Eco), les habitus (dans le sens de Lévy-Strauss) et les identités de ce groupe, par le prisme des manières dont les auteurs ont collectivement imaginé l’avenir québécois, comme des narrations constitutives de la société, présentant les mythes des origines d’une communauté imaginée (dans le sens de Benedict Anderson), à la différence que ces mythes des origines sont ici projetés et extrapolés dans l’avenir.
2. Disappeared Heroines: Censoring Powerful Women in Comic Books from the Golden Age into the Silver Age.
In the 1930s and 1940s, English-language North American comics introduced readers of both genders to numerous female characters who used brains and brawn to fight crime, secure their independence and save the world. That Wonder Woman was introduced in 1941's All Star Comics #8 is well-known. Yet several dozen of her contemporaries donned superheroine costumes, became masked crusaders or gumshoes. From the skull-faced Fantomah, to the cleaver-wielding Kitty Keller, to Jill Trent Science Sleuth, pre-1954 female characters were unimpeachably powerful. But by the end of the 1950s, most of these magnificent female brawlers were gone from comics pages.
This paper will explore the process by which the progressive and transgressive women of Golden Age comics were stripped of their physical violence, desire and knowledge of law, science and technology, to be replaced by heroines who usually were straight female copies of male superheroes, with very few exceptions. From the end of the Second World War to the application of the Comic Book Code in 1954, female sluggers were all but erased. The 1960s marked the return of superheroines, though in a very different form; now, women in comics, even superheroines, were usually reduced to exaggerated bodies to be leered at by male readers. Sometimes, they also saved the world. Where once the fully-clothed Lady Satan knocked out criminals with nothing but her fists, now Captain America's super-powered girlfriend was stuffed dead in his refrigerator.
3. Better Aliens: Aboriginal Use of Western Popular Cultural Tropes About Extraterrestrials.
Though Native American and First Nations science fiction and non-fiction about extraterrestrials is by no means rare, it is nevertheless absent from mass culture, television and movies in North America. Still, Aboriginal film and television creations on these topics present an interesting dialogue with the similar works produced by Western mass culture. In this presentation, I will look at two Aboriginal works that directly address how using Western tropes about aliens and UFOs can serve to undermine and even upturn Western power hierarchies in the United States and Canada. Through the non-fiction television series INDIANS AND ALIENS (produced by APTN in Canada), writer and director Ernest Webb (a Cree from Chissassippi, Qc) uses purported alien encounters among the Cree of Northern Québec as a means to undermine how scientific and academic authority is constructed in North America. With the action adventure LEGENDS OF THE SKY, writer/director/producer Travis Hamilton Holt (ironically a Caucasian filmmaker from Flagstaff, AZ) aims to show how differing definitions of authority and alienness (in all the senses of the word) force a Navajo military veteran to re-situate himself and his Indian identity. In both cases, the common conventions of their respective cinematic genres allow their creators to negate Western cultural and political superiority. As such, these productions are as much satyre as they are escapist entertainment.