_China Mountain Zhang_ de Maureen F. McHugh (1992)

Mon amie Jo, qui a un goût impeccable mais très différent du mien, m'a recommandé ce livre l'année dernière, de même que _Nekropolis_ (2001) de la même auteure. Le second était déjà disponible en format électronique et je l'ai lu immédiatement. J'ai acheté le premier sur Kobo au début de l'été. J'avais quelques appréhensions, parce que j'avais trouvé la troisième partie de Nekropolis franchement décevante, surtout en comparaison avec les deux premières parties géniales. _China Mountain Zhang_ ne m'a heureusement pas déçue du tout. 

Le titre est la traduction anglaise du nom du personnage principal Zhang Shan Zhong. Le protagoniste est un New-Yorkais né d'un ABC ("American Born Chinese") et d'une Latina, qui ont payé fort cher pour modifier le code génétique de leur fils afin qu'il paraisse ABC. Nous sommes à la fin du 21e siècle ou au début du 22e. L'époque n'est jamais précisée; le roman se passe longtemps après les émeutes de 2069, apprend-on. La première puissance mondiale est alors la Chine communiste. La deuxième Grande Dépression ayant déclenché une révolution socialiste aux États-Unis et un peu partout dans le monde (mais pas au Canada!), les citoyens chinois et les ABC détiennent la plus grande part du pouvoir dans l'économie planifiée américaine. Zhang est un technicien en génie du bâtiment, spécialisé dans la démolition et la reconstruction. Il est aussi gay, dans un pays où la tolérance pour l'homosexualité se rétrécie, sous l'influence de la Chine où être gay mène alors à une balle en arrière de la tête. Il navigue, tant bien que mal, cette société souvent familière aux lecteurs, mais où l'influence chinoise a changé plus de choses que les changements climatiques ou les avancées technologiques qui nous séparent d'elle.

Entre les chapitres sur Zhang, McHugh nous présente des gens "ordinaires" qui remplissent les angles morts que nous laisse le personnage principal. À travers eux, et de leur lien parfois ténu avec Zhang, on découvre une société riche et complexe, qui a profondément changé après trois générations de communisme américain. On visite la Terre de Baffin, Mars et la Chine continentale. Tout est familier, mais tout est foncièrement différent. Mars est vraiment fascinante. Dans tout cela, McHugh ne nous donne jamais toutes les réponses et laisse des silences qui avivent l'imagination.

J'ai beaucoup aimé. Au cours de ma lecture, j'ai constamment pensé à _A Woman of the Iron People_ de Eleanor Arnason (1991), que j'ai absolument adoré. Dans celui-ci aussi, une Terre où domine la Chine et où les changements climatiques ont bouleversé les cultures est en arrière plan. J'ai d'ailleurs eu du mal à ne pas voir dans ce dernier le futur du premier. J'ai du souvent me rappeler que les deux n'ont pas été écrit par la même personne, même s'ils sont contemporains.

Je recommande China Mountain Zhang sans hésitation. Je ne connais pas de traduction française des oeuvres de Maureen F. McHugh, ce qui m'attriste.

Je ne suis pas morte! Je suis juste très occupée...

Nous sommes revenus dimanche dernier et c'est le feu roulant depuis. Pour moi du moins. Mamou et le Chaton s'amusent ferme, dans la maison parce que Mamou ne supporte pas la canicule. Nous avons défait les valises, changé les lits, fait du lavage, fait l'épicerie; Mamou a passé la balayeuse partout; Chaton a sorti toutes ses automobiles et la moitié de ses livres. J'ai aussi répondu à 12012 courriels et envoyé les examens spéciaux aux étudiants ayant une entente spéciale. J'avais des rendez-vous médicaux lundi et mardi. Nous avons aussi dormi.

Donc, pas beaucoup de temps. Je n'ai même pas lu depuis samedi.  Ceci dit, j'ai à vous écrire ce que j'ai pensé de China Mountain Zhang de Maureen F. McHugh dès que j'ai deux minutes.

Mon fils voulait que je lui dessine "Montréal".

Mon fils voulait que je lui dessine "Montréal".

Ce ne sera pas demain, parce que nous partons en famille à Montréal, où Mamou et moi allons voir le dentiste, pendant que le Chaton "fait un picnic" avec sa tante Jacqueline. 

Ce pourrait être jeudi après-midi, parce que j'ai un autre rendez-vous médical le matin, mais j'ai aussi trois tonnes de corrections à faire avant vendredi après-midi. Ça va mal. 

Bon, je file. Je vous reviens dès que je peux. Bisous! 

N'importe quoi /Je t'appelais dans la nuit/Pour te dire/N'importe quoi...

Neuvième journée de vacances et troisième journée avec internet. Je travaille tant que je n'ai pas le temps d'écrire beaucoup sur mes vacances. L'entrée précédente reflète bien mon état d'esprit: même en vacances, mon cerveau fonctionne à 100%. Comme en temps normal je suis trop fatiguée pour travailler à 100%, personne n'est vraiment surprise que, reposée, je travaille plus.

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Aujourd'hui, on remplace les poteaux électriques dans le quartier où nous restons. Il ny a donc pas d'électricité. Nous sommes dans un café, le même qu'hier, pour travailler un peu. Dans quelques minutes, nous allons chez ma mère chercher notre fils, pour qu'il passe un peu de temps avec la plus jeune de @couac3. Le Chaton nous a exprimé son désir de revoir "son amie" G. Il faut comprendre que le Chaton refuse d'avoir des amis parmi ses collègues de garderie ou même parmi les voisins. Il est extrêmement rare qu'il accepte le fait qu'il pourrait avoir des amis. Qu'il affirme que G. est son amie est presqu'un miracle.

Nous mangerons des croquettes de poulet ce soir, bien sûr.

Nous comptons reconduire le Chaton chez sa Mémé vers 19h. Comme il y a une grosse fête familiale samedi prochain, nous le reverrons à ce moment-là. Demain, Mamou, @couac3 et moi avons notre dernière soirée d'adultes. J'espère jouer à Martian Dice, ou même à SmashUp, que je viens d'acheter.

Je quitte ici, puisque mon rôle de mère m'appelle. 

Remarks and proposed alternate rules for _9 Lives_ by @danielsolis

This post is primarily destined for Daniel Solis's benefit, but if you want to follow along, please download the Prototype B file for 9 Lives and try it out. It's very worth the effort.*

Copyright © Daniel Solis 2013. All rights reserved.

Copyright © Daniel Solis 2013. All rights reserved.

 Last night we played several rounds of 9 Lives, a game currently in development by Daniel Solis (@danielsolis). We played a few three-person games and mock-played higher-number games as well. My hopes for a five-person game were quashed when the fourth and fifth persons went to bed at 8pm and 9pm, they being 9-years-old and 14-years-old respectively. Note that all players are consummate board gamers and especially life-long card gamers.

We had several comments on the game as it exists in Prototype B form. We liked the game overall, but found some areas lacking.

Remarks on Prototype B:

 a) The cats on the cards are adorable, but the layout of the cards themselves, even in this prototype form, is difficult to play with. The cats were given nicknames within minutes (the fat, grumpy cat got named "that damn hamster" right away), which means that the cats are engaging (good sign). However, the tiny cats in the corners are so tiny, it makes it very difficult to differentiate between them when held in one's hand. Though the corner numbers are easy to see, the stars are nearly impossible to see when the cards are held in one's hand. Adjustments to make the cards easier to differentiate when in hand should be done. Keep the cats at all costs.

b) The game play following Prototype B rules is not very engaging, or rather it does not provide many opportunities for engagement between the players. As is, players basically only have to interact at the bidding stage and there is very little incentive to compete between players, this is even more true the more players there are since it becomes nearly impossible to follow each other's play beyond four players.

c) There are way too many cards in the middle, waaaaayyyyyy toooooo many. Everyone was annoyed by this. Adding one card per player at the end of every round just places too many cards in play. Everyone was annoyed by this and thought for ways to make this better from the beginning of the second round.

d) Everyone thought that the scoring phase after the bidding phase was, frankly, more than a little confusing. Everyone understood that this was meant to create opportunities for strategizing which cards to play, but were disappointed that it was basically the only time they could. They disliked this mechanic because it interrupted the flow of the game as well. Bidding -- stop for scoring-- adoption -- stop for scoring. No one liked that.

e) Everyone was looking for ways to block opponents from getting to their objectives and could not find satisfying moments to do so.

f) After a few rounds, we all started throwing possible alternative rules around. We came up with a set of rules that would keep the unique (and very innovative) mechanics of the Prototype B rules, such as the bidding and the adoption, and keep the spirit of 9 Lives, while finding ways to increase competition and especially ways of strategizing the gameplay. This is what we came up with.

Proposed adapted rules for 9 Lives:

The objective is to accumulate points scored by the number of identical cats in one's collection and the number of stars accumulated in each series of cats. 

SETUP: 

Do not remove any cards from the deck; use all 81 cards, regardless of the number of players.

Distribute five random cards to each player.

Each player should have room for a personal collection of cards.

Shuffle the remainder into a deck in the center of the play area.

Deal the three top cards from the deck to the center of the play area face-up. This is the first group of cards that are up for auction.

You also need a method of keeping score during the game. (A paper and pencil or chips are fine.)

PLAY:

A GAME of 9 Lives is comprised of 5 or 6 BOUTS, each bout being comprised of 5 ROUNDS. A game of 9 lives ends when one player reaches 50 or more points, which should take 5 or 6 bouts. [We noticed that with three to five players, the winner of a bout usually has gained 8 to 10 points, those 5 or 6 bouts to reach 50]

A ROUND is comprised of three PHASES, the bidding phase, then the adoption phase, then the betrayal phase [you can name it whatever you like; that's what we came up with]

Bidding phase: Exactly as in Prototype B

[There is no reward phase; this was found annoying and confusing]

Adoption phase: Slightly different from Prototype B. Each player takes turns starting with the player with the lowest bid and proceeding in ascending order. The taking of cards is the same as in Prototype B, but the cards are then placed FACE UP in one's collection. The goal of adoption is to collect cats to create series of two or more. A player cannot adopt a cat into her hand, only into her collection. All other non-adopted cards are moved to the centre of the table. Then, instead of ending the round at this point and turning cards over from the deck, we move on to an additional phase of play.

 @revverm troubleshooting a five-player game of 9 Lives

 @revverm troubleshooting a five-player game of 9 Lives

Betrayal phase: We also called it "last action". It could also be called the "Feral phase", the "Escape phase" or something. The player with the lowest bid has the choice to alter one of her opponents' play from the adoption phase. She can either:

  • Switch a card from one opponent's collection with a card with the same number of stars from her own collection,
  • OR switch a card from one opponent's collection with a card from the centre with the same number of stars, 
  • OR switch it with a the top card from the deck; in this case, the card taken from the opponent's collection is discarded;
  • OR does nothing.

This latter phase allows for the winner of the bidding phase to thwart one opponent's strategy or to better her own collection with an opponent's card. For instance, if Bill won the bidding phase and Jimmy has collected three same cats with 0, 1 and 4 stars each, Bill can replace the 4-star cat with a different 4-star cat, thus breaking Jimmy's series. This becomes important in the scoring of the bout.

A round ends when the betrayal phase is done and the lowest bidder then turns ONE card for the deck and places it face up with the other cards at the centre of the table.

The bout continues with four other rounds until all five cards in all players' hands have been played.

SCORING:

Each player counts the number of series of two or more cats she has gotten and gets one point per series.

Then each player counts the number of stars in each series. If two players have a suit of the same cat, the one with the most stars score that number of points and the other player scores nothing; if the number of stars is the same, neither player score points for the stars.

At the end of a bout, all played and discarded cards are shuffled back at the bottom of the deck and a new bout is set up.

ENDGAME:

As stated above, the game ends when a player has reached 50 points. With three to five players, this should take 5 to 6 bouts, for a total of about 30 minutes of play. 

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Further remarks:

a) With more players, it would most likely be necessary to bring the number of game points down if the game is to be played in about 30 minutes; for example, for 7 players, it would most likely be 40 points to win a game. 

b) Everyone agreed that the proposed altered rules would not work for 2 players, but would be ideal for 3 to 6 players. It very well may be that with the proposed adapted rules the game cannot be played with 8 or 9 players. Everyone agreed, though, that Prototype B was unplayable at more than 6 players.

c) Everyone insisted on the fact that a group of players should be given the option to decide that a game is going to be worth more or fewer points in order to adapt the gameplay to the length of time they have to play. For example, if all players agree, they should have the possibility to play for 100 points, for longer game play.

e) Lastly, we do not know if Daniel Solis will like the altered rules proposed here, but everyone involved said that they will continue to play with the altered rules regardless of what is chosen. All intend on teaching those to the younger members of our group as soon as we can. Everyone liked the new gameplay and everyone liked the bidding and adopting mechanic, a lot. I will be printing another copy of the prototype cards for the "youngings" to play with.

We all hope to see this game released one day. We all saw the potential and all want to see it succeed.

* Also, go buy Koy Pond, which is quite good! 

« Borderlands are treacherous ». _Alif the Unseen_ de G. Willow Wilson.

 Version courte: Courrez acheter ce livre!

Version longue: Enfin de la science-fiction musulmane qui est écrite du point de vue des musulmans et par une musulmane! C'est rafraichissant en plus d'être bon et bien écrit.

L'Américaine G. Willow Wilson s'est convertie au début des années 2000 (je pense) pendant un séjour en Égypte. Je sais qu'elle raconte sa démarche et les événements qui l'ont déclenchée dans The Butterfly Mosque, que je n'ai pas lu. Cela n'a pas beaucoup d'importance pour moi. Ce qui compte est qu'elle parle de l'Islam de l'intérieur. Son cas est spécial, bien sûr, puisqu'elle n'est pas une musulmane d'origine, mais plutôt une "cultural broker" comme on dit en anthropologie. Elle occupe une position liminale, une Américaine qui est passé dans une autre culture sans pour autant avoir quitté sa culture d'origine et qui peut parler des deux, exprimer le dialogue entre les deux. Alif the Unseen a été écrit en anglais par une Américaine, ce qui explique sa publication aux États-Unis. Il est à peu près impossible de trouver de la sf/f arabe ou musulmane traduite en Occident, mise-à-part A Mosque Among the Stars, le seul cas que je connaisse.

Comme Wilson sert de cultural broker traversant les limites entres les deux mondes arabe et américain, la liminarité est au coeur de son roman. L'histoire raconte les aventures d'Alif, un programmeur "grey hat", lui-même mi-Arabe, mi-Indien, dans la cité-état d'un émirat anonyme de la péninsule arabique. La ville est divisée entre le Vieux Quartier, où habitent les classes aisées et l'effroyablement nombreuse famille royale, et le Nouveau Quartier, où résident les nouveaux riches du pétrole et les étrangers qui en profitent. Entre les deux, se trouvent de nombreux quartiers indistincts et indéfinis où vivent les milliers d'immigrés de toutes origines et de toutes couleurs, en mélangeant langues, cultures et cuisines. Dans un de ces quartiers, le District de Baqara, vivent Alif (la première lettre de l'alphabet arabe, le nom qu'il s'est donné en ligne), sa mère et leur bonne, sa voisine et amie d'enfance, la dévote Dina, et Abdullah, le propriétaire du magasin d'électronique plus ou moins légal Radio Sheikh. Alif est le fils de la deuxième épouse d'un riche arabe dont la première femme est apparentée par alliance à la noblesse et qui réside dans le Vieux Quartier. À cet endroit demeure aussi Intisar, l'épouse clandestine d'Alif, rencontrée sur internet et promise à un riche membre du gouvernement.

Entre tous ces gens et tous ses quartiers, au travers de cette cité en pleine expansion, il y a le Quartier Vide et les jinns, les génies de toutes sortes, ceux-là mêmes qui traversent les histoires des Mille et une nuits et les sourates du Saint Coran. Dans ce monde des Invisibles ("the Unseen"), le temps et l'histoire passent comme dans le monde des humains (les beni adam, littéralement "ceux qui sont faits de boue"). Au cœur du Quartier Vide, dans la cité des jinns (Irem, la Cité des Piliers, mentionnée dans le Coran), il y des bars avec des téléviseurs synthonisant Al-Jazeera et l'internet haute-vitesse sans fil; les ordinateurs du Quartier Vide sont aussi fabriqués par Dell et Sony et sont autant victimes des mêmes virus que les nôtres.

Au centre de l'histoire se trouve un livre manuscrit du 14e siècle acheté par Intisar en préparation de sa thèse, la seule copie en arabe survivante des Mille et un jours, le livre que François Pétis de la Croix a publié en 1710-1712. Dans le monde d'Alif, les Mille et uns jours ne sont pas une piètre tentative de profiter du succès de la traduction des Mille et une nuits par un orientaliste français. Ici, le Alf Yeom est un authentique texte jinn, dicté par un effrit (un esprit de feu) à un sage arabe  qui le tenait prisonnier. Un programmeur de la Sécurité d'État veut prendre possession de ce livre afin d'appliquer les codes qu'il contient pour contrôler l'internet du pays et mieux censurer la dissidence, voire surpasser en finesse le "Great Firewall of China".

Les bons gagnent à la fin et les méchants sont punis. Le héros a la fille. Je ne révèle rien ici qui n'est pas prévisible dès le milieu du livre et cela est sans importance. Alif the Unseen est plutôt un roman portant sur la résilience de la foi, sur l'immuabilité du Coran, sur la littéralité qui est néanmoins multivalente et sur l'acceptation de la transcendance. Voici un autre livre que j'achèterai à tous la version française dès que je serai devant mon ordi à la maison pour en commander une demi-douzaine.

En vacances: Écrit le 5 juillet à 9h00

La nuit du Mamou fut merveilleuse. Celle du Chaton fut très bonne, une fois que le très méchant cauchemar de 22h fut passé. Ma nuit fut plutôt mauvaise; j'ai eu froid, j'ai eu mal, c'est un mauvais lit. Mais quel silence! S'il l'on exclut les ronflements de mon fils et les cris du très énorme ouaouaron qui nous voisine, ce fut le silence complet. J'aime.

Ce matin, le Chaton et le Mamou ont énormément d'énergie et comme nous sommes "dans le chalet à côté du lac", ils ont beaucoup de plaisir. Ils doivent partir faire du pédalo avant que la chaleur ne nous tombe dessus pour de bon. On annonce 30°C aujourd'hui. Il doit déjà faire 26°C.

Pour ma part, je reste dans le chalet. Je compte faire la vaisselle, me reposer et écrire un peu.

Tiens, ils ne vont pas faire du pédalo, puisqu'ils vont "chez le dentiste". Ok.

En vacances: Écrit le 7 juillet, vers 13h.

Ouf! Que d'aventures!

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 Le 5, après le dodo d'après midi, mes deux hommes ont fait une corvée de bois pour le feu de camp, une première corvée de bois entre père et fils. Comme nos invitées sont arrivées plus tard que prévu, nous avons soupé sans elles. @couac3 et ses filles sont arrivées vers 19h. Elles ont grignoté et nous avons fait quelques parties de Huit. J'en ai même gagné une. Moi qui joue aux cartes, c'est déjà quelque chose, mais qui en gagne une, c'est tout un événement. Je ne suis pas une bonne joueuse de cartes, mais là pas du tout.

Le couché du Chaton fut plus facile que prévu, mais il a fait un cauchemar vers 23h30. Heureusement, et à la surprise générale, il nous a appelé (une première) et il s'est rendormi rassuré en quelques minutes. Une bonne nuit pour tous.

Le 6 juillet, journée pleine avec la gang! Elle fut parsemée de fous rires et de parties de divers jeux. Le Chaton a adopté G comme "son amie" et ils ont joué ensemble toute la journée. Comme le Chaton nous explique généralement avec force détails qu'il n'a pas d'amis, le fait qu'il nomme G "mon amie" est un grand événement. Il ne voulait d'ailleurs pas se coucher parce qu'il avait peur qu'il ne soit plus là ce matin. Il a fallut le convaincre qu'elle y serait pour qu'il s'endorme. Pas de cauchemar.

Le réveil fut tôt ce matin, à 5h pour le Chaton et Mamou. Je suis restée au lit et me suis levée peu après 8h (Dora était commencé à la télé). Les autres se sont levées plus tard encore. J'ai lu, les filles aussi. Le Chaton a continué à joué dans le solarium en utilisant les grandes portes comme les portes du Métro ou d'ascenseur et il a fait de longs voyages pour sauver "Linda le Lama", comme dans Diego. Misère… au moins il a du plaisir.

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La soeur de Mamou, son mari, leur fille, sont arrivés pour le lunch dans la cohue générale, comme d'habitude. @couac3 et ses filles sont reparties vers 12h45, alors que la petite famille, Mamou et le Chaton sont partis en chaloupe sur le lac avec une gilet de sauvetage "pour plus de sécurité" comme le rappelle le Chaton à tous les 5 secondes. Mon plus vieux neveu et sa blonde sont arrivés il y a quelques minutes à vélo de Montréal, en nage et affamés. Ils mangent. Je tape ses lignes.

Ce soir est notre dernier au chalet. Demain, nous prenons la route pour Québec en milieu d'après midi pour la partie urbaine de nos vacances. Je mettrai cette entrée en ligne alors.

En vacances: Écrit le 4 juillet, 20h15

Première et deuxième journées de vacances

 Nous sommes partis après le lunch en direction du micro-village de Franklin, voisin du petit village de Ormstown, au sud de Valleyfield, pour passer notre première nuit de vacances dans une cabine, ou "le chalet à côté de la piscine" selon le Chaton. Nous avons d'ailleurs profité de ladite piscine et je peux dire qu'il est près à apprendre à nager. Nous avons mangé dans un "restaurant familial" qui tentait d'imiter un diner américain des années cinquante. La tentative est un échec, mais notre table était voisine du poste de télévision où jouait La Femme bionique; mes deux épisodes préférés, le premier épisode avec Max le chien bionique ("attaque-attaque-attaque") et Fembots in Las Vegas!!! Le Chaton a demandé de manger des croquettes de poulet. De retour à notre cabine, nous avons couché le Chaton et avons écouté nos podcasts jusqu'à 22h. J'ai mal dormi, le Chaton aussi, mais Mamou a dormi comme une buche sur le gallium.

Levés de bonne heure, nous avons profité du petit déjeuner fourni, mais nous avons du endurer le DVD d'inspiration chrétienne de droite-plus-évangéliste-que-ça-tu-meurs. Le domaine offre des forfaits pour les retraites religieuses, après tout. Les "exégèses" étaient en anglais, nous épargnant beaucoup de questions de la part du Chaton. Pendant que je refaisais les valises, Mamou et le Chaton (les deux inséparables) ont joué dehors, puis nous avons pris la route pour le Parc Safari, à 45 minutes de là.

Nous avons fait le circuit en auto, sans avoir acheté de nourriture pour les animaux parce que nous sommes cheap. D'autres visiteurs avaient apporté d'énormes sacs de carottes et de salades, en infraction au règlement du Parc. Les animaux ne semblaient pas voir la différence; ils mangeaient goulument. Nous avons vu l'éléphant, les girafes, plusieurs types d'antilopes et de cervidés, des autruches et un émeu, et bien d'autres. Néanmoins, le Chaton affirme que ce qu'il a préféré entre tout sont les énormes girafes en métal à l'entrée du circuit. Il a même demandé à les revoir avant de quitter le site.

Après un repas dans un des restos du Parc (des croquettes de poulet, encore), nous avons décidé de nous promener à pied un peu… et nous avons pris la pluie. Mais la pluie! Nous étions trempés jusqu'aux bobettes. Nous avons vu les chimpanzés, les marabouts, la pluie, les loups, la pluie, puis nous avons enfin atteint le sentier des félins, où l'on peut marcher dans des tunnels de verre à travers les enclos des lions et des tigres. Nous étions mouillés, les lions étaient mouillés. Nous avons découvert que des couilles de lion mouillées ressemblent à cela.

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Le soleil est ressorti, je suis allée à la boutique principale du site (j'ai eu quelques malaises, les représentations des africains et les chapeaux de colonisateurs… moins mettons…). Pendant ce temps, le Chaton a regardé les mascottes se grouiller le derrière de peluche en bilingue sur la scène. Puis nous nous sommes changé avec des vêtements secs et nous avons pris la route. 

Nous sommes maintenant à Racine, au Lac Brais. Le chalet n'a pas changé depuis l'année dernière. Mais nous n'avons pas encore les clefs. Le vieux monsieur qui gardait les clefs pour les locataires est mort cet hiver et personne ne sait où sont ces clefs. On nous a ouvert, mais pas de clefs pour nous encore. Le Chaton dort dans le même lit que l'année dernière, après avoir pris un bain bien mérité. Mamou est sur le balcon trois-saisons tentant d'apprendre les règles de Settlers of Canaan, et j'écris ces lignes sur la table de la cuisine. Dans quelques minutes, je me lave, puis je me couche, dans le silence complet de la campagne sauvage…