Joffre, Kaiser et The Lost Heir, mise-à-jour des recherches

http://boardgamegeek.com/image/1202257/lost-heir

http://boardgamegeek.com/image/1202257/lost-heir

Il y a une semaine, j'ai reçu un courriel de "l'adjointe administrative" du site Products of Canada m'informant qu'ils avaient reçu des copies du jeu de cartes  The Lost Heir , édition contemporaine.

Ce matin, j'ai enfin reçu ma copie flambant neuve par la poste. Je crois que ce distributeur a simplement fait imprimer des copies supplémentaires après que je les ai contactés cet été. Un peu comme pour les copies de Joffre et celle de Kaiser, je crois que la compagnie "Papa's Toys" cache en fait des particuliers qui font imprimer des copies pas cher, au besoin, et les vends via des sites en ligne comme Products of Canada. Qui sait, peut-être qu'on en trouve dans les dépanneurs du quartier Rexdale à Toronto comme on trouve des copies de Joffre dans les dépanneurs de Saint-Anselme! Papa's Toys est situé dans un bureau près de l'autoroute dans le Nord-Ouest de Toronto. Les gens de POC sont justement un couple de Barrie en Ontario qui ont aussi une compagnie de solution web pour les entreprises*.

Bref, je constate que les cartes sont identiques à la version de Canada Game Compagny publiée en 1996. Les instructions sont très bien traduites, sans fautes ou ambiguïtés en français, ce qui me pousse à croire qu'elles aussi sont copiées de l'édition de 1996. Les instructions contiennent les variantes pour jouer en équipe, comme au Joffre, et pour jouer à trois joueurs. Cette dernière est une surprise complète pour moi. La boîte vient avec un petit bloc de pointage, mais pas de petit crayon de plomb. 

Je n'ai toujours pas de réponses à nombre de mes questions présentées dans une entrée précédente, mais on avance, un peu, quand même.

http://boardgamegeek.com/image/260470/lost-heir?size=medium

http://boardgamegeek.com/image/260470/lost-heir?size=medium

* Soit dit en passant que leur design web est épouvantable et qu'il semble sorti tout droit de 2003. 

 

Édité le 10/09/2013: corrigé les erreurs. 

Début de session et scènes de la vie quotidienne

C'est la semaine d'accueil à l'université, aussi connue comme la semaine d'initiation ou 'frosh week'. Dans tous les cas, cette semaine est détestable et je tente d'éviter à tout prix. Malheureusement, j'avais de la paperasse à régler. Mon autobus a été retardé par une foule de quelques centaines d'étudiants de commerce qui bloquaient la rue. On pouvait les identifier par leurs t-shirts bourgogne arborant le slogans "I Like Commerce". À mon grand désespoir, les activités du Frosh Week sont commanditées cette année par de vraies de vraies entreprises. Par les années passées, on pouvait voir sur les t-shirts et les affiches les logos des diverses associations étudiantes locales et nationales et les compagnies qui travaillent sur le campus. Cette année, les t-shirts arborent les logos d'une chaînes de restaurants de pizza nationale et d'une compagnie de taxi, entre autres. Le problème est que, d'abord non, mais aussi que le logo de la chaîne de pizzerias est plus grand que le nom du département et de la faculté auxquels appartiennent les étudiants. Vous voyez le problème? J'ai un problème. Also : get off my lawn. 

Image 2-.jpg

Quelques victoires. J'ai enfin réglé la question des prix de l'Institut d'histoire de l'Amérique française: on me renvoie les livres et je devrais les recevoir avant le week-end. Beaucoup de lecture dans les prochains jours. J'ai aussi terminé ma liste de lecture du cours d'automne, celui qui commence dans 7 jours. Je suis à peu près prête pour le début de la session. Comme je suis malade, rhume et allergies saisonnières, je ne suis pas certaine de ce que j'affirme. La pression dans mes sinus pourraient  fournir une centrale électrique.

Je suis malade et le Chaton aussi. Dimanche, quelques petites lésions sont apparu sur sa peau, ce qui en soit n'est pas inquiétant parce qu'il fait souvent de l'eczéma. Lundi soir, cependant, les lésions se sont répandu. Il en avait partout. Nous lui avons donné de l'antihistaminique et nous l'avons couché en touchant du bois, mais hier matin, il était couvert de la tête aux pieds. Nous avons décidé, bien sûr, de le garder à la maison et d'aller voir un médecin. Malheureusement, notre médecin de famille est malade et ne faisait pas de clinique sans rendez-vous hier. L'autre clinique pas très loin de la maison n'avait pas non plus de médecin, parce que lui aussi est malade. Nous sommes donc allés à la succursale de la chaîne de cliniques médicales la plus près de chez-nous, une chaîne que je déteste, parce que c'est une chaîne de cliniques médicales et qu'ils font de la médecine comme les McDonald font des burgers. Au bout du compte, le Chaton fait un érythème en raison de son rhume, ce qui n'est pas rare, j'en ai fait moi-même. Nous sommes revenus à la maison, à pieds lui et moi, vers 13h. Après le lunch, je l'ai mis dans son lit et je me suis mise dans mon lit. Lorsque je me suis réveillée à 15h, le Chaton était endormi, dur, dans mon lit. Il est sorti de son lit après que je me sois endormie et s'est installé à mes côtés, même si je lui avais interdit de dormir dans la chambre de ses parents. Cute, mais mauvais signe. Son père et moi allons élaborer une stratégie d'intervention.

Bon, je mange, je fais le tour de mes magasins, puis je lis une thèse qui passe devant jury la semaine prochaine.

Dernier vendredi de "vacances"

Vous qui lisez ce blogue plus régulièrement savent que je n'ai pas vraiment eu de vacances, mais au moins je n'avais pas à me présenter à l'université de manière hebdomadaire. Me voici, en écrivant ces lignes, à la gare en attendant mon train pour la maison. 

Je suis à la gare beaucoup plus tôt que prévu parce que j'eu beaucoup moins de choses è faires au bureau que prévu. En effet, la grosse maudite boîte de livres que l'Institut d'Histoire de l'Amérique française devait m'avoir envoyée n'y était pas. En mai dernier, le président du comité des prix de l'Institut m'a posté une grosse boîte. Comme je ne l'ai jamais reçue de la maison, nous avons conclu qu'il devait par erreur l'avoir postée au bureau. Sauf qu'elle ne s'y trouve pas. J'avais bel et bien deux tonnes de courrier, dont des livres et des revues savantes, mais pas de grosse boîte venant de l'IHAF.

Je prévoyais passer une bonne partie de la journée dans mon bureau à faire un tri préliminaire et lire un ou même deux livres, en préparation de la réunion téléphonique du comité des prix. Comme je n'ai pas de livre, pas de lecture. Me voici donc à la gare avec quelques livres, mon ordinateur et un étudiant (je présume) qui a mangé une gigantesque poutine à 15h20.

J'approche la session d'automne avec moins de trépidation et de résistance que par les années passées. Je détecte deux raisons à ce fait. D'abord, je n'ai pas vraiment arrêté de travailler cet été. Je suis épuisée et je veux dormir tout le temps, mais je n'ai pas l'impression d'avoir à me "crinquer" pour reprendre la routine. Néanmoins, je pense que la raison principale est que pour la première fois en 12 ans à mon université, j'enseignerai des cours qui sont entièrement dans mon domaine. Pile dedans. À l'automne, j'enseigne un cours théorique d'ethno-histoire occidentale et à l'hiver, j'enseigne un cours d'histoire matérielle canadienne. Le second cours, vous le savez, est un cours organisé sur le principe de la classe inversée. J'ai très hâte de l'enseigner.

1481457389_86532082cb_b.jpg

La session d'automne commence officiellement mardi prochain et les cours commence le lundi suivant. Mon premier cours est le 11 septembre.  Dans la semaine et demi à venir, je pense bien pouvoir terminer les deux courtes critiques et commencer la biographie de 1000 mots qui me reste à faire. On verra ce qui se passera avec les livres pour l'IHAF. 

Réflexions sur la session qui se termine

J'ai enfin terminé de corriger les examens de mon cours d'été en ligne. Je tire plusieurs conclusions de mon cours, sur différents aspects.

D'abord, les cours en ligne, l'été, sont difficiles pour mes pauvres petits étudiants. Ils ne suivent pas le rythme quand il n'y a personne pour leur pousser dans le derrière. De plus, nombre d'entre eux ont fait preuve d'une immaturité spectaculaire. Non seulement, plusieurs écrivent comme des élèves de sixième année du primaire, je n'ai pas compté le nombre de grand-parents et de chiens qui sont morts ou ont été hospitalisés cet été. Sans vouloir ignorer les émotions ressenties pas eux, mais un chien, c'est quand même pas un frère, un enfant ou sa propre jambe! M'enfin.

Je crois aussi que je ne prévoirai plus d'examen dans mes cours en ligne, du moins plus d'examen dit "objectif". Corriger un examen à choix de réponse est déjà mortel, mais en plus les identifications ne me donnent pas la possibilité d'ajuster les notes  à la compréhension parce que ce type de question n'évalue que la mémorisation. C'Est confirmé: je déteste.

J'ai posté toutes les notes ce matin et depuis je reçois deux courriels à l'heure provenant d'étudiants me demandant de justifier les notes (basses) qu'ils ont reçues. 

520204746_5022c0a2a0_b.jpg

Sur un point de vue plus personnel, ma préférence pour l'enseignement à distance et en ligne se confirme, parce que je communique mieux par écrit qu'en personne (sans surprise). Ceci dit, j'ai eu raison de ne jamais accepter d'enseigner l'été auparavant. Je termine l'été fatiguée et surtout pas du tout prête pour la session d'automne. Mon syllabus n'est pas terminé et nous commençons dans trois semaines. Je n'ai pas terminé ma liste de lecture. Je n'ai aussi pas terminé les textes que je devais écrire cet été. Hier j'ai reçu un appel du Département de l'enseignement  à distance m'offrant de donner mon autre cours en ligne plus souvent et de continuer de donner le présent cours l'été prochain. Je vais probablement accepter de rendre le premier un cours annuel plutôt de bi-annuel, mais je ne crois pas pouvoir réalistement accepter d'enseigner l'été à l'avenir. Pas si je veux avoir une carrière en recherche et surtout pas si je veux avoir ma promotion dans deux ans.

Comme je l'ai mentionné dans une entrée précédente, je dois discuter avec mon directeur de département de stratégies d'avenir, dont le type de cours que je compte offrir dans l'avenir. J'aurai juste plus de choses à dire quand on se parlera. 

 

Corriger des examens, surtout des examens à choix de réponse, est mortel!

 

Si vous vous demandez où j'étais, j'étais submergée d'examens.  J'ai presque tout corrigé les deux premières parties, les choix de réponses et les vrai ou faux, du moins chez ceux que j'ai reçu par la poste. Un dernier paquet devrait arriver demain. Quelques constatations me perturbent.

2947327652_7591b6c80a_o.jpg

a) Plus de la moitié des étudiants ont répondu "vrai" à l'affirmation "René Lévesque supported violent action."  J'ai mal au ventre juste d'y penser. J'en pleure.

b) Une majorité d'étudiants pense que l'Ontario est la seule province bilingue du Canada. Ce qui est effrayant, parce que le français est quotidiennement sous attaque en Ontario. Considérant que le cours insiste sur le fait qu'il y a eu un amendement constitutionnel pour que le Nouveau-Brunswick soit une province officiellement bilingue, je déprime!

c) Plus du tiers des étudiants ont répondu que le Canada, les États-Unis et le Royaume-Uni sont membres de l'ALENA.

d) Plus de la moitié des étudiants croient que l'homosexualité est devenue légale au Canada avant 1969.

e) Près de la moitié des étudiants confondent Inuits, Métis, Premières Nations et Autochtones et semblent très confortables avec leur ignorance.

Comme je n'ai pas encore corrigé les questions d'identification, je n'ai pas encore compilé un florilège des pires définitions que je sais se trouveront dans la pile qui m'attend dans le salon.

J'y vais à reculons, mais je vous ferai part des perles (ou des horreurs, c'est selon) dans une prochaine entrée. 

On dirait bien que bientôt je pourrai changer de capot à l'université et grandement améliorer mes conditions de travail.

 

 

Mon directeur de département (Histoire) est un très bon gars. Ce qui est un grand changement du précédent qui est un champion parmi les trous de cul, et je suis polie. Mon directeur de département est aussi le conjoint de la directrice du département d'Études françaises. Le département d'Études françaises est en difficulté, parce que la Faculté des Arts et Sciences lui coupe le budget et refuse de lui permettre de remplacer les départs depuis bientôt 10 ans. Selon la Faculté, le français n'est pas une langue d'avenir ni une langue internationale, donc ne vaut pas la peine d'être financé. Études françaises ont grand besoin de personnel capable de donner des cours sur les cultures francophones et de le faire en français. Comme par hasard, je suis une francophone spécialisée dans la culture populaire francophone d'Amérique du Nord. Surprise!

 

paradise_right.jpg

J'ai reçu un joli message de mon directeur de département en fin de semaine dernière me demandant si j'étais intéressée à un arrangement me permettant d'enseigner aussi au département d'Études françaises. Ce serait une entente entre départements, qui ne coûterait rien de plus à la Faculté puisque je suis déjà un professeur agrégé. Cette entente pourrait prendre plusieurs formes, un poste partagé entre les deux départements, avec ou sans responsabilités administratives selon l'étendue du partage, ou un "prêt" du département d'histoire au département de français. J'ai bien sûr dit que je serais très intéressée, mais qu'il faudrait en discuter, en septembre après le début des cours. Je préfère la possibilité d'enseigner en français, surtout si je cela n'augmente pas mes charges administratives.

Pouvoir enseigner en français rendrait ma préparation de cours beaucoup plus facile et rapide: trouver des textes en français sur Québec et l'Acadie est très très facile. Trouver des textes en anglais sur le Québec est plus difficile, surtout des textes récents. Trouver des textes en anglais sur l'Acadie est une tâche quasi impossible. Si je dois traduire des textes, je pers du temps pour faire toutes les autres tâches que je dois faire avant même d'entrer dans la classe. En plus, je pourrais parler en français, à de vraies personnes, qui sont assises devant moi, en personne! Ce n'est pas un détail sans importance!

Imaginez, je pourrais donner le cours sur l'humour au Canada et ne pas avoir à trouver des sketches avec des sous-titres! Je pourrais mettre _Québec Banana State_ de Jean-Michel Wyl sur la liste de lecture, même s'il n'y a pas de traduction! Un rêve. 

 

Pédagogies nouvelles

Je suis de plus en plus près de réaliser mon expérience de classe inversée. J'ai obtenu que mon séminaire sur la culture matérielle se déroule dans une des trois "active learning classrooms" de l'université. Oui, il n'y en a que trois sur tout le campus, depuis la rénovation d'un pavillon cet automne. Comme vous pouvez le constater, mon université embrasse les nouvelles approches pédagogiques avec grand enthousiasme. </sarcasme>.

Le voici, ce merveilleux local:  

Ellis_Hall_Active_Learning_Classrooms.jpg

Examens à choix multiples de mer...

moluchus_horridus01.jpg

Aujourd'hui, j'ai écris un examen à choix multiples pour mon cours en ligne cet été. Je vous le dis tout de suite: je déteste les questions à choix multiples. Elles sont faciles à corriger mais ne permettent aucunement de juger de l'apprentissage des étudiants. Elles sont aussi une plaie à écrire. Aujourd'hui, j'en ai écrit 150. J'en ai gardé 125 finalement. Elles sont pondérées entre 0,5 et 2 points, pour un total de 100%.

Pour être franche, je préfère corriger des réponse à développement, qui sont parfois "créatives" et souvent très mauvaises, que de composer des questions à choix de réponse ou des vrai ou faux.

C'est fini. Il est terminé et envoyé au bureau des examens. Je n'ai plus a y penser avant le 1er août. 

AJOUT, 25 juin 2013: L'examen a été enfin reçu par le bureau des examens, après de nombreux ajustements et ajouts (maudite bureaucratie de merde). L'heure de l'examen a été changée, mais il a toujours lieu le 31 juillet. Je devrai probablement me rendre à l'université en personne pour aller chercher les c70 copies en personne, parce qu'ils ne veulent pas me les poster. Mais je n'ai plus à y penser avant le 1er août!