J'ai appris récemment, comme l'ensemble de l'internet, le merveilleux concept japonais de tsundoku: le fait d'acheter des livres et de les laisser s'empiler sans les lire, du moins en vue de les lire. Je suis aussi coupable que vous tous en ce point, bien que mes piles de livres sont maintenant quelques peu moins hautes, surtout parce que mes piles sont aujourd'hui plus virtuelles qu'actuelles. J'ai une quinzaine de livres physiques en attente, mais une centaine de livres électroniques encore à lire.
Je constate que mon rythme de lecture s'est considérablement ralenti depuis le début de la session d'été. Durant l'année scolaire, je passe beaucoup de temps dans le train, ce qui me donne du temps à lire. Cet été, je passe mon temps devant mon clavier, à répondre à mes étudiants, à écrire des évaluations de manuscrits, à rechercher des articles à venir et à me frapper le front sur mon clavier en désespoir.
Ceci dit, j'ai quand même lu quelques livres avec grand plaisir depuis la mi-mai, surtout les vendredis après-midi et les lundis matin.
D'abord, j'ai lu deux manuscrits d'une amie qui les a terminés (écrits au complet!) en moins de deux mois consécutifs. Vous ne serez pas étonnés qu'elle a mal aux poignets ces temps-ci. Ce sont deux romans, très différents et très bons, particulièrement le deuxième. Elle est d'ailleurs à écrire la suite de ce dernier. Le premier roman doit sortir en janvier 2015: c'est un slipstream qui devrait intéresser le marché des lectrices de littérature régulière, plus que des lecteurs de science-fiction. Le second est une science-fiction historique. Oui, une science-fiction qui se passe il y a environ 3000 ans. Je ne peux pas dire plus, mais j'ai hâte à la suite.
J'ai lu, en une demi-heure, la merveilleuse édition du discours de Neil Gaiman à l'University of Arts de Philadelphie Make Good Art. Non seulement le texte est extraordinaire et inspirant, le design du livre par Chip Kidd est de toute beauté. Un must.