Slow Journaling, jour 9
Ça va être du gâteau
Weirdo, geek, historical anthropologist, living with a penguin lover in the shower, and a pre-schooler with more energy than thermonuclear war.
Si j'inclue la version précédente de ce blogue sur LiveJournal, Le Pouding à l'arsenic existe depuis 11 ans, 3 mois, et 14 jours, ou 4 123 jours! Incluant les listes d'entrées de Twitter, les trop nombreux quiz stupides (du genre "quelles pâtes alimentaires êtes-vous?") et les trop nombreuses photos de chats, ce blogue compte 5056 entrées en tout sur les deux sites.
Il est intéressant de relire les entrées d'il y a quelques années. J'y vois comment j'ai vieilli et maturé. Les aléas de l'écriture et de la recherche. Tout notre périple d'adoption.
11 ans.
Wow.
J'ai trois entrées en chantier pour ce blogue et j'espère les faire avant de partir pour Montréal samedi. En attendant, quelques mots sur une série d'entrées qui se feront au cours des deux prochains mois.
En juin et juillet, j'ai participé au défi Index-Card-a-Day, qui enjoigne les participants à créer une œuvre visuelle par jour pendant 61 jours. J'en reparlerai. Plusieurs participants ont décidé de continuer, d'une manière ou d'une autre et j'en suis. Pendant ICAD, j'ai appris l'approche du "slow journaling" qui consiste à résumer sa journée en une seule phrase, écrite en gros, avec fioritures et décorations. J'appliquerai cette approche.
Un des livres préférés de mon fils est Les Transports de Xavier Deneux (Milan, 2013). Mon fils l'appelle d'ailleurs exactement cela: "Je veux lire Les Transports de Xavier Deneux". Un beau livre cartonné, un imagier-gigogne aux dessins adorables sur le thème préféré du Chaton. Beaux graphismes, très peu de mots.
Le Chaton a récemment compris que les livres sont écrits par des auteurs et dessinés par des illustrateurs, que certains ont des recherchistes, des graphistes. J'en suis très fière. Il a aussi compris que les auteurs sont responsables des choses qui fonctionnent moins dans un livre ou que l'on aime moins dans un livre. Ce qui est merveilleux, mais mène à de drôles de conversations.
Hier soir avant le coucher, nous avons lu le "gros livres des transports", puis "Les Transports de Xavier Deneux". Mais la lecture du second a pris près de 15 minutes, parce qu'à chaque page, mon fils m'a expliqué toutes les choses que Xavier Deneux a oublié ou aurait du faire différemment. "Il faut lui dire, maman, à Xavier Deneux, han? Mamam, il faut lui dire."
Voici donc ce que pense mon fils:
L'autobus: Il aurait fallu que Xavier Deneux ai dessiné un enfant à chaque fenêtre et surtout dessiné le chauffeur. Le Chaton est très choqué de cet oubli
La voiture: Il manque une voiture au deuxième étage du stationnement.
L'avion: Il en aurait fallu quatre, pas trois. Trois, ce n'est pas assez.
Le train: Il aurait fallu sept wagons. 20 wagons, c'est trop long.
Le bateau: "Mais il ne faut pas toucher aux coquillages quand il y a des créatures dedans, maman. Et pas aux méduses."
La montgolfière: "Où l'oiseau vert va trouver sa montgolfière, maman? Il manque une montgolfière."
La fusée: Il n'a rien à redire de la fusée.
Est-ce que sa critique se rendra à Xavier Deneux? Qui sait, mais j'ai fait ma part, comme promis.