Mon cours sur la SFQ, après une semaine (reprise)
Dimanche dernier, j’ai écrit une longue et bonne (même drôle) entrée de blogue sur mon cours actuel au département de français, mais elle a disparue. Ma session s’est fermée avant que je la publie. J’étais quelque peu déçue, mettons.
Voici donc, en gros, mes réfections.
- Mes étudiants** sont beaucoup, beaucoup moins francophones ce que mon avait indiqué. Certains refusent même de parler dans le cours, et ne s’adressent à moi qu’en anglais dans mon bureau. Après le premier cours d’introduction, j’ai rajusté le tir et dorénavant je parle leeeeenteeeeemeennnnt. Je croyais aussi pouvoir ne pas utiliser de diapos, mais je crois que je n’aurai pas le choix: sinon il me faudrait écrire les noms au tableau,
- Les étudiants** sont intéressés, je pense, mais ils ne sont pas très démonstratifs. Leur apathie en classe est probablement la conséquence de leur moins bonne connaissance du Français. Il y a deux ou trois étudiantes dont l’intérêt m’est certain, à voir leurs expressions faciales, mais il y en a d’autres qui passent le cours avec une face de biche prise dans la lumière de phares.
- J’aurais dû inclure une séance sur la définition des différents genres que l’on étudie. J’ai présenté les concepts du cours et ses limites pendant la deuxième séance, mais je n’ai pas pris la peine de définir les différents genres. Plutôt que de dire ce qu’est la science fiction, j’ai choisi d’expliquer ce que j’incluais dans l’expression « littérature de l’imaginaire » afin de faire comprendre aux étudiants** que la différence entre la littérature et les genres est fallacieuse, tendancieuse, en plus d’être classiste, sexiste et souvent raciste. J’avais pris pour acquis que des étudiants en littérature auraient au moins une bonne idée ce qu’est que la science-fiction et de la fantasy (au moins en raison des films et de la télé), et sauraient ce qu’est le fantastique et le gothique étant donné que toute étude de la littérature de 19e siècle doit nécessairement comprendre ces genres. Mon erreur. Je verrai dans les prochaines semaines.
** Mes étudiants sont des étudiantes. J’ai 26 jeunes filles en fleurs et deux garçons. Je crois que cela est aussi un facteur dans leur ignorance des genres, parce qu’un nombre effarant de filles disent ne pas aimer la SF et les autres, même quand elles en ont lu des tonnes. Ouf!