Je n'ai toujours pas été un bon enseignant.
Je suis maintenant un bon professeur, mais je ne me fais d'illusions: je ne suis pas un génie de l'enseignement.
Je travaille depuis quelques temps à transformer et revitaliser mes méthodes d'enseignement, surtout en séminaire. Mes évaluations annuelles se sont grandement améliorées, de même que l'apprentissage de mes étudiants, quoique moins.
Depuis le début de l'année, je réfléchis plus spécifiquement à la manière avec laquelle je pourrais intégrer des techniques de facilitation visuelle dans le cadre d'exercises en classe et plus spécifiquement dans le cadre d'une structure de classe dite "inversée". je m'explique.
Une classe inversée, pour ceux qui ne le savent pas déjà, est une approche pédagogique où l'ensemble des activités d'apprentissage se fait à la maison avant le cours et le temps en classe est passé à faire des exercices, pour faire simple "les devoirs", et à tester l'apprentissage des étudiants dans une atmosphère de partage et de discussion. Cette approche demande autant de travail pour le professeur et pour les étudiants, mais favorise l'apprentissage autonome et une approche plus visuelle. D'où mon idée d'intégrer les principes de facilitation visuelle et de "sketchnoting". Avec cette approche, lors d'une réunion ou d'une séance de travail, par exemple, une personne est responsable de prendre des notes visuelles et graphiques représentant non seulement les idées qui sont discutées, mais le flot même de la conversation. Sur un tableau, une ardoise ou un papier géant.
Je ne pense pas être capable de faire de la facilitation visuelle pour mes séminaires, du moins pas maintenant, si ce n'est que parce que je pense de manière trop syncopée pour bien refléter ce que disent mes étudiants qui ne pensent pas comme moi. IL me faudrait apprendre à prendre de telles notes. Cependant, je crois que je pourrais beaucoup facilement utiliser le sketchnoting à l'inverse: au lieu de donner oralement des directives de discussions, je présente sur un écran ou un tableau des instructions visuelles et évocatrices. Évoquer et inspirer la discussion plutôt que de la diriger. Viser l'inductif.
Voici donc deux exemples que j'aimerais utiliser dans mon séminaires de Culture matérielle canadienne que je donnerai en hiver-2014.